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Rembrandt dessinateur & graveur

Les scènes de la vie intime

Introduction

     Les scènes de vie intime permettent de cerner la personnalité de Rembrandt et son évolution, son indépendance vis-à-vis des courants de pensée, des mondanités, des conventions. Il veut représenter la vie telle qu'elle est, sans l'embellir et sans respecter les canons et les usages de son époque. Il n'hésite pas à dénoncer les hypocrisies de son temps. Il finit par être rejeté par toute la bonne société d'Amsterdam et les bien-pensants qui malheureusement pour lui constituaient sa clientèle.

     Pour Rembrandt aucun sujet n'était a priori tabou. Il dessina ou surtout grava des scènes que ses contemporains considéraient comme vulgaires et que certains collectionneurs refusèrent d'acquérir (« Cachez ce sein que je ne saurais voir », dit Tartuffe dans la pièce de Molière créée en 1669, année de la mort de Rembrandt).

    Parmi les scènes de vie intime que nous développerons, citons :

  • les scènes de bain,
  • les scènes de la vie courante,
  • les scènes de harcèlement,
  • les scènes de voyeurisme,
  • Les scènes de séduction, et
  • les scènes d'amoureux.

    Avant de présenter la gravure « Diane au bain », nous présenterons la gravure « Saint Paul en méditation » qui est probablement la gravure qui permit, en 1629, à Rembrandt de s'initier à la technique du report d'un dessin sur le vernis d'une plaque. Technique qu'il appliqua en suite à la gravure « Diane au bain ».

Report d'un dessin sur le vernis d'une plaque

    Jusqu'à la première moitié du XIXe siècle, la gravure était le seul moyen de reproduire un dessin, une gravure ou un tableau. C'était un moyen important pour faire connaître l'œuvre d'un artiste. Dans le cas de Rembrandt à ses débuts, c'est le graveur Jan van Vliet qui joua ce rôle et fit connaître et diffusa l'œuvre de Rembrandt (voir le paragraphe : La collaboration avec Jan van Vliet).

    Pour reproduire en gravure, un dessin, une gravure ou une peinture, il est tout d'abord nécessaire de dessiner l'inverse du dessin, de la gravure ou de la peinture. On peut également obtenir l'inverse du dessin d'une manière très simple, après avoir fait le dessin sur une feuille pas trop épaisse, on enduit la feuille d'huile, celle-ci devient translucide et il suffit de la retourner pour voir le dessin inversé. Puis, le graveur doit reporter sur le vernis de la plaque le dessin inversé pour que le tirage sur le papier corresponde au dessin original. En général, Rembrandt qui voulait conserver la liberté du trait et la spontanéité d'un premier dessin, ne réalisait jamais deux fois le même dessin lors d'une étude d'un sujet ou d'un thème et dessinait directement sur la plaque sans inverser le dessin lorsqu'il gravait. Ses tirages apparaissent alors inversés, ce qui ne le dérangeait aucunement. Néanmoins, il réalisa quelquefois le report d'un dessin sur une plaque pour réaliser une gravure, ce qui revenait à copier son dessin sur le vernis de la plaque. Notons que Rembrandt ne dessinait pas l'inverse du dessin à graver et n'enduisait pas la feuille avec de l'huile, mais il effectuait le report du dessin sur le vernis de la plaque et donc le tirage était inversé par rapport au dessin d'origine. Pour Rembrandt l'intérêt était de faire le report du personnage principal de la scène à graver. Après le début de sa collaboration avec le graveur de Leiden, Jan van Vliet, Rembrandt s'initia en 1629 à la technique du report d'un dessin sur le vernis d'une plaque en gravant « Saint Paul en méditation ». C'est probablement J van Vliet qui l'initia à cette technique que nous allons expliquer en suivant les recommandations d'A. Bosse (1645).


     Première étape on doit :

  • soit noircir le vernis avec la fumée d'une chandelle si l'on utilise un vernis dur,
  • soit blanchir le vernis si l'on utilise un vernis mou, ou un vernis dur. Pour blanchir le vernis on utilise du blanc de céruse que l'on mélange avec un peu de colle des Flandres. On fait fondre et chauffer le mélange dans une écuelle. Il est recommandé d'ajouter quelques gouttes de fiel (bile) de bœuf pour améliorer l'adhérence du blanc sur le vernis. On applique le blanc avec un pinceau de poils de porc ou une grosse étoffe.

     Seconde étape on doit :

  • soit recouvrir une feuille blanche de poudre de sanguine que l'on applique bien sur le papier en frottant la poudre avec la paume de la main,
  • soit recouvrir une feuille blanche de poudre de pierre noire que l'on applique bien sur le papier en frottant la poudre avec la paume de la main.

     Troisième étape :

  • on place la feuille enduite de poudre de sanguine soit sur la plaque noircie, soit sur la plaque blanchie, la face enduite de sanguine contre le vernis,
  • on place la feuille enduite de poudre de pierre noire sur la plaque blanchie, la face enduite de pierre noire contre le vernis.

     Dernière étape, on réalise ce que A. Bosse appelle un calque ou un contre-tirage du dessin inversé à graver sur le vernis de la plaque :

  • on place la feuille avec le dessin que l'on veut transférer sur le vernis sur la plaque,
  • on repasse les traits du dessin avec avec un stylet (pointe métallique moins aiguisée que les pointes qui servent à enlever le vernis pour graver ). Le dessin apparaît alors en rouge sur le fond noir ou le fond blanc ou en noir sur le fond blanc.



     « Saint Paul en méditation » (dessin, circa 1629 par Benesch, B 15), {Musée du Louvre, Paris}. Dessin fait à la sanguine, avec des rehauts de blanc et lavis d'encre de chine. C'est ce dessin que Rembrandt va reporter pour obtenir la gravure « Saint Paul en méditation ». Nous supposerons que Rembrandt utilisait le vernis dur transparent de Jacques Callot. Après avoir noirci le vernis avec du noir de fumée, Rembrandt recouvre une feuille blanche de sanguine et dépose la feuille sur la plaque de cuivre noircie, la sanguine en contact avec le noir de fumée. Il dépose ensuite la feuille de dessin sur la feuille blanche et avec un stylet il suit les contours du personnage et les bords du livre et de la table. On peut encore observer sur la feuille du dessin les traces du stylet. Après avoir enlevé la feuille de dessin et la feuille recouverte de sanguine, sur la plaque de cuivre noircie apparaissent les contours couleur sanguine tracés avec le stylet. Il ne reste plus qu'à enlever le vernis avec une pointe à graver en suivant les traits de la sanguine et à rajouter des hachures et des détails avant de réaliser la première attaque à l'acide.


    « Saint Paul en méditation » (gravure, circa 1629), {Bibliothèque Nationale de France}. Cette gravure est probablement la première réalisée par Rembrandt en utilisant la technique du report d'un dessin. Elle est une étude pour apprendre la technique du report d'un dessin, comme le montre la piètre préparation de la plaque avec tous ses défauts ainsi l'absence de travail de la main gauche de Saint Paul. Elle sera suivie l'année suivante (1630) par deux gravures utilisant la technique du report d'un dessin, en particulier la gravure « Diane au bain ». Rembrandt reporte la tête et le contour du personnage (à l'exception de sa main droite) ainsi l'ouverture de son habit, du bord des livres et de la table. Le reste de la gravure est improvisé. On est frappé du caractère décevant de la gravure par rapport au dessin de Saint Paul. La technique du report d'un dessin fait perdre la souplesse et le coté improvisé du trait.


Les scènes de bain

Le thème de Diane au bain

    Le thème de Diane au bain avec ses nymphes, et ses variantes avec Callisto et Actéon, a été maintes fois abordé par Rembrandt pendant plus de trente ans. Il traita ce thème en dessin, en gravure et en peinture. La première fois que Rembrandt aborda le thème de Diane au bain, ce fut pour sa gravure de 1630. C'est une gravure très importante pour le développement et la maîtrise de la gravure par Rembrandt.

    Diane est une déesse de la mythologie latine et romaine. C’est une déesse qui a un pouvoir sur la procréation, et aussi la déesse de la chasse et de la lune. Elle fut très vite assimilée à la déesse grecque Artémis déesse de la chasse et des accouchements. Artémis est la fille de Zeus et de Léto (une des conquêtes de Zeus). Elle est la sœur d'Apollon et est associée à la Lune alors que son frère Apollon est associé au Soleil.

    Rembrandt traita trois mythes associés à Diane, « Diane au bain », « Diane et Actéon » et « Diane et Callisto ».

  • Dans le thème « Diane au bain », la déesse peut être représentée seule en train de se baigner, ou elle est représentée se baignant avec ses nymphes.
  • Dans la mythologie grecque « Artémis et Actéon » (Diane et Actéon dans la mythologie latine). Actéon, grand chasseur, surprend Artémis (Diane) qui se baigne avec ses nymphes. Celle-ci furieuse le transforme en cerf et il sera dévoré par ses propres chiens. Selon Euripide et Diodore, Artémis était furieuse contre Actéon car, dans le temple d'Artémis, il s'était vanté d'être meilleur chasseur que la déesse.
  • Callisto était une chasseresse et la servante préférée d'Artémis (Diane) la déesse de la chasse. Elle lui avait promis de rester vierge. Zeus, amoureux de Callisto, réussit à la séduire en prenant l'aspect de Diane et Callisto se retrouva enceinte. Lors d'un bain de Diane et de ses suivantes, Artémis découvre la grossesse de Callisto et furieuse la chassa de sa suite. Callisto donna naissance à un fils, Archas, et après son accouchement, Héra la femme de Zeus transforma Callisto en ours pour se venger. Quinze ans plus tard Archas devenu chasseur se retrouve dans la forêt face à sa mère, Zeus ne permit pas qu'Archas tue sa mère et les fit enlever dans le ciel où ils forment les constellations de la Grande et la Petite Ourse.

Diane au bain

Diane au bain

   « Diane au bain » (circa 1630-31 par Benesch, B 21), {British Museum, Londres}. Rembrandt dessine Diane sans ses nymphes. Diane est représentée par Rembrandt comme un modèle ordinaire qui pouvait poser dans son atelier. Ceci est caractéristique de Rembrandt qui voulait représenter la vie ou le corps tels qu'ils sont, sans embellissement particulier ni fausse pudibonderie. Ce dessin est un dessin très achevé correspondant à la troisième étape de l'étude d'un sujet par Rembrandt, seul le décor en fond est a peine suggéré. Ce dessin est celui qui servit à Rembrandt pour être reporté sur la plaque de la gravure « Diane au bain ».

   « Diane au bain » (circa 1629-33), {Rijksmuseum, Amsterdam}. Pour graver cette plaque, Rembrandt reporte fidèlement le dessin de Diane au bain. Par rapport au dessin, il détaille le fond avec un arbre et des feuillages et rajoute des ornements qui montrent que l'on a à faire à Diane déesse de la chasse. Diane était généralement représentée avec un croissant de lune sur la tête (voir la gravure « Diane au bain avec ses nymphes » et le dessin « Diane et Actéon » Benesh A 60). Le tirage final dans le cas d'un report est le même que le dessin original, si ce n'est qu'il est inversé. Il est important de noter que dans l'œuvre de Rembrandt, il n'utilise le même dessin pour réaliser deux étapes différentes que dans le cas d'un report pour graver une plaque. Ce qui est assez rare dans l'œuvre gravé de Rembrandt. La gravure résultant d'un report n'a plus le côté libre et improvisé que Rembrandt affectionne par-dessus tout. Il compensera cette perte de liberté apparente par une réalisation technique exceptionnelle particulièrement évidente dans la gravure « Jan Six lisant ».


   « Diane au bain avec ses nymphes » (circa 1694), {Rijksmuseum, Amsterdam}. Très belle gravure, pratiquement de la même époque que celle de Rembrandt, due à Pieter van den Berge. Elle montre la différence de traitement de Rembrandt de celui de ses contemporains, en particulier comment il représente Diane.


Diane et Actéon


Femme à la baignade

   « Femme à la baignade » (circa 1635 par Benesch, B 193A), {Nationalmuseum, Stockholm}. Dessin très abouti qui est un dessin préparatoire de la peinture « Diane au bain avec ses nymphes surprises par Actéon »


   « Diane au bain avec ses nymphes surprises par Actéon », (circa 1635), {Musée Wassenburg Anholt, Allemagne}. Furieuse, Diane le transforme en cerf et Actéon est dévoré par ses chiens qui sont excités par la déesse.


   « Diane et Actéon » (circa 1635-40 par Benesch – A 50), {Musée du Louvre, Paris}. Ce dessin est attribué à un élève de Rembrandt (Ferdinand Bol ?).



   « Diane et Actéon », (circa 1662-65 Benesch – B 1210, circa 1656, Schatborn, S 161), {Kupferstichkabinett, Dresde}. Rembrandt aborde une nouvelle fois ce thème dans sa période tardive. Si le dessin reste très libre, il se simplifie considérablement et les courbes sont souvent remplacées par des droites, le trait devient plus raide, plus anguleux, plus rudimentaire. Rembrandt utilise plus volontiers le roseau ou le bambou qui permet d'obtenir un tracé vigoureux mais en même temps très nuancé. On remarquera l'extraordinaire efficacité pour représenter les têtes et les visages de Diane et de ses suivantes. Rembrandt veut éviter le superflu brillant, simplifier et aller à l'essentiel. Les traits au tracé imprévisible n'apparaissent plus dans ses dessins de l'époque tardive. Cette évolution fut peut-être amplifiée par des problèmes de santé, de vision. Elle se retrouve également dans ses peintures. Elle dérouta ses admirateurs qui estimaient que ses peintures étaient inachevées et ne désiraient plus en acheter, mais Rembrandt ne se souciait plus de l'avis de ses clients potentiels.


Diane et Callisto


   « Diane et Callisto » (daté de 1642-43 par Benecsh, B 521), {Collection privée}. Dans la mythologie romaine, Callisto la suivante préférée de Diane lui avait promis de rester vierge. Jupiter amoureux de Callisto, prend l'aspect de Diane, la séduit et celle-ci se retrouve enceinte. Lors d'un bain de Diane et ses suivantes, Diane découvre la grossesse de Callisto. C'est cette scène que dessine Rembrandt. Le dessin de Rembrandt est une adaptation libre d'une gravure d'Antonio Tempesta (1555 - 1630).


Scènes de baignade

   « Les baigneurs » (gravure, circa 1651), {Rijksmuseum, Amsterdam}. Rembrandt montre des baigneurs sur le bord d'un cours d'eau. L'impression de spontanéité qui se dégage de cette gravure suggère que cette plaque a été gravée sur le vif. Ce qui est tout à fait possible si Rembrandt était parti se promener avec une plaque de cuivre déjà vernie. Au lieu de dessiner les baigneurs sur une feuille de papier, il les dessinait directement sur sa plaque vernie avec une pointe de métal et plongeait la plaque dans l'acide à son retour. Il pouvait ensuite la reprendre dans son atelier pour la compléter et en faire un nouvel état. Elle est à comparer avec la gravure « La femme au ruisseau ».


   « La femme au ruisseau » (1658), {Rijksmuseum, Amsterdam}. Cette gravure fait partie des scènes de vie intime que Rembrandt grava avant que sa presse ne soit saisie.


   « Une femme au ruisseau », 1654, {British Museum, Londres}. Dans cette peinture, Rembrandt se concentre sur le visage de la femme qui entre dans l'eau, il montre le plaisir de la femme qui va se baigner. Le visage est la seule partie du tableau qui est traitée avec beaucoup de délicatesse et de finition. Par contre, la robe est peinte avec une très grande virtuosité, à grands coups de pinceau et avec beaucoup d'empâtement. La main droite de la femme qui relève la robe est peinte très succinctement, mais si on ne la regarde pas en détail, elle ne choque pas. Pour traduire le mouvement de la femme qui rentre dans l'eau, Rembrandt peint et met en lumière les vaguelettes que provoquent les jambes de la femme dans l'eau du ruisseau. Cette manière de peindre était totalement incomprise par les contemporains de Rembrandt qui lui reprochaient de réaliser des peintures inachevées.



Les scènes de la vie courante


    « L'homme pissant » (1631), {Rijksmuseum, Amsterdam}. Les gravures « L'homme pissant » et « La femme pissant » sont caractéristiques de la période de jeunesse de Rembrandt provocateur pour qui il n'existe aucun tabou et qui veut représenter la vie telle qu'elle est. Ces gravures furent considérées comme particulièrement vulgaires par ses contemporains.

La femme pissant

     « La femme pissant » (1631), {Rijksmuseum, Amsterdam}. On notera dans cette gravure que la femme fait ses besoins en même temps qu'elle pisse. Ces gravures sont à rapprocher de la gravure « Le bon samaritain » de 1634. La scène se passe dans une ferme à la campagne et Rembrandt a rajouté malicieusement au premier plan un chien faisant ses besoins. À priori ce chien n'a rien à voir avec le sujet traité, mais pour Rembrandt la scène se passe dans une ferme et il est naturel qu'un chien soit là. C'était surtout pour Rembrandt la manière de montrer sa totale indépendance vis-à-vis des normes en vigueur et de provoquer les bonnes mœurs de l'époque.

La femme au poêle

    « La femme au poêle » (1658), {Rijksmuseum, Amsterdam}. Cette gravure fait partie des scènes de vie intime gravées avant que sa presse ne soit saisie. Le modèle utilisé dans cette gravure est le même que le modèle de la gravure « La femme faisant sa toilette ». Cette gravure nous montre une femme près d'un poêle et qui va probablement faire sa toilette.


La femme au poêle

    « La femme au poêle » (1658), {Rijksmuseum, Amsterdam}. Seconde version de la gravure qui montre combien Rembrandt pouvait modifier sa plaque entre différents états. Il existe sept états connus de cette gravure.

    « La femme faisant sa toilette » (1658), {Rijksmuseum, Amsterdam}. Le modèle est le même le modèle utilisé pour les gravures « La femme au poêle ». Le thème d'une femme faisant sa toilette avait été traité à plusieurs reprises par Rembrandt dans des peintures bibliques « Bethsabée faisant sa toilette ». Dans cette gravure le thème biblique est abandonné. Rembrandt nous montre simplement une femme dans sa vie quotidienne.

La toilette de Betshabée

        « La toilette de Bethsabée » (c. 1643), {Metropolitan Museum of Art}. Bethsabée la femme d'Urie le Hittite, est aperçue par le roi David pendant qu'elle fait sa toilette. C'est cette scène que représente Rembrandt. Le roi fait enlever Bethsabée, la contraint et elle se retrouve enceinte. Puis David envoie son mari au combat pour que celui-ci soit tué. Après la mort de son mari, elle deviendra la femme du roi David.

Bethsabée faisant sa toilette

      "Betshabée faisant sa toilette" (c. 1654), {Musée du Louvre}. Près de dix ans après sa première peinture « La toilette de Bethsabée », Rembrandt reprend l'histoire de Betshabée à un autre moment. Dans cette version, Bethsabée tient dans sa main la lettre que le roi David lui a envoyée. A ce moment, Betshabée violée et enceinte du roi David n'est pas encore sa femme. La deuxième version peinte est beaucoup plus intimiste et sensuelle. Bien que peinte la même année que « Une femme au ruisseau », le traitement de la toile est complètement différent. L'ensemble de la toile est traité avec beaucoup de délicatesse.